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Lettre de représentants de parents à IA

le 17 juin 2008

mardi 22 mars 2011, par soli

Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

En complet désaccord avec le nouveau décret de l’éducation nationale, nous tenons à faire me point sur ce qui nous pose problème :

- Tout d’abord, nous déplorons que les samedis matins n’existent plus. Ils étaient le lien entre les parents et l’enseignant. Certains enfants vont à la garderie le matin et le soir toute la semaine puisque les parents travaillent, seul le samedi leur permettait de s’informer sur la vie scolaire de leurs enfants. Tout le projet de l’école est remis en question.

- Nous rejetons le dispositif qui propose « du plus au lieu du mieux ». il est déjà difficile de capter l’attention d’un enfant dit « en difficulté » et il est certain que deux heures de plus de travail n’arrangeront pas la situation. Les journées vont être plus longues et dons plus fatigantes. Un enfant fatigué n’est pas productif ; il s’énerve et se sent encore plus isolé avec ses lacunes. Il faut respecter le rythme de chacun.

- Ne voulons nous pas que nos enfants aient le meilleur enseignement possible ? or un enfant à qui l’on dit : « - Toi tu feras deux heures de plus parce que tu n’es pas au niveau ! » se sentira forcément rabaissé et démuni face à ses copains de classe. En sachant que les enseignants n’ont pas attendu un décret pour faire du soutien, il est déjà organisé plus subtilement ; sans liste et sans fichier académique.

- Un problème de gestion va se poser qu’il soit du côté des parents, des enseignants et des assistantes maternelles ; ces dernières ne vont pas faire deux trajets de plus si elles gardent des enfants en difficulté ou pas. Au conseil de l’école, nous ne voyons pas comment gérer ce problèmes d’horaires.

En bref, ce dispositif n’est pas applicable et nous ne voulons pas qu’il soit appliqué. Ces deux heures n’étant pas obligatoires, les parents ne les respecteront pas. Il y a de fortes chances que le ministère rémunère des enseignants à ne rien faire faute d’élèves ; ce qui est un comble pour des personnes qui veulent soit disant « faire des économies ».

Nous nous excusons de devoir formuler nos doléances par écrit et non de vive voix. Bien sûr il en aurait été autrement si un représentant de l’Inspection Académique avait fait l’effort de se déplacer au conseil qui a eu lieu le 17 juin 2008.

Vous devez penser que nous ne savons pas de quoi nous parlons, après tout nous ne sommes que des parents, en l’occurrence les derniers maillons de la chaîne, mais sachez que nous sommes en colère et que nous espérons que la situation s’améliore avant la rentrée pour le bien de nos enfants. Parce qu’il s’agit avant tout de leur avenir et nos de petites économies que l’on veut faire sur leur dos. Il est facile de prendre à des enfants, ils ne peuvent pas se défendre…